[justify]Après cinq minutes, Alex rejoignis la suite d'hôtel où se déroulait l'interview et revint s'asseoir - plus calme - sur le canapé. Le journaliste n'était toujours pas revenu de sa pause café, donc Alex en profita pour poser pour quelques photos...
Journaliste ▬ Bon c'est bon, de toutes manières on ne mettra pas de photos sur le site...Très bien, Alex, tu permets que je te tutoie ?
Alex ▬ si vous voulez...
Journaliste ▬ Bien, je viens de me rappeler d'une chose à propos de toi ! Tu t'es pas taper la nièce de Julia Roberts. Bien joué mon pote ! ça pour faire grimper ta carrière, non vraiment chapeau.
Alex ▬ Pardon ? Je refuse que cette question soit dans l'interview, je n'y répondrais pas et je vous préviens que je vous attaque si un seul mot de ce que vous venez de dire apparait sur votre putain de site.
Journaliste ▬ Nous y voilà, je suis enfin devant le vrai Alex Pettyfer; colérique, impulsif et accessoirement drogué. Êtes-vous sûr d'avoir une cigarette dehors ou était-ce...
Alex ▬ Je vous conseille de la fermer. J'en ai finis de cette interview.
Journaliste ▬ C'est un peu facile, tu ne trouves pas ?
Alex ▬ Ecoutez, je n'ai jamais dis que j'avais un passé tout clean. J'ai connu quelques déboires, mais ça ne regarde que moi, alors je pense qu'on va arrêter cette interview et que je ne vais pas vous autoriser à la publiée.
Journaliste ▬ Je me passerais bien de ton autorisation, ce n'est pas un gamin de vingt ans qui va faire sa loi, star ou pas !
Alex ▬ C'est quoi que vous voulez ? de l'argent ?
Journaliste ▬ Ainsi tu es aussi un être facilement corruptible ? Non je vais te dire ce que je veux...Déjà je me présente; Cosmo Boy, paparazzi. J'avais un ami - qui est mort - il était paparazzi lui aussi mais il a été tué lors d'une soirée mondaine par je ne sais quelle bitche dans ton genre. Il avait un carnet où il compilait tous les secrets des stars montantes d'Hollywood et même des autres...Oh oui tu peux regarder ton attachée de presse, mais toi et tes petits amis d'Hollywood, vous n'êtes pas à l'abri que je divulge tous vos secrets, votre côté obscur et on sait tout les deux que de ton côté, ce n'est pas très joli, joli. Ta gueule ne te sauveras pas d'un scandale.
Alex se leva brutalement, et sorti de la pièce en bousculant quiconque tentait de l'empêcher de passer, il entendit derrière lui les dernières paroles du journaliste...
Journaliste ▬ Cosmo Boy, rappelle-toi de mon nom, Alex.

C'est en plein été australien qu'Eléonie montra le bout de son nez. Première enfant de la famille Gallagher, elle fit le bonheur et la joie de ses parents. Eléonie grandit donc à Perth entourée de l'amour de ses parents, sans savoir vraiment pourquoi, elle fut l'unique enfant du couple Gallagher. Madame Gallagher était une femme très réputée en Australie et principalement à Perth, attachée de presse compétente, pour son métier la délaissa un peu sa famille. Mais Eléonie n'avait pas à se plaindre, sans être pourrie gâtée, elle n'a jamais manquer de rien, belle maison, des milliers de jouets et inscrite aux meilleures écoles de la région. Une vraie vie de princesse pour la jolie brune, enfin du moins jusqu'à son quinzième anniversaire. Cela faisait déjà quelques temps que ses parents se disputaient fréquemment et le fait que Madame Gallagher n'est pas pu se libérer pour l'anniversaire de leur fille, mit Monsieur Gallagher dans une colère noire - probablement un trop plein de petites choses - Eléonie vit alors son père faire ses valises et quelques semaines plus tard, il n'était plus là. Encore jeune à cette époque, Léo n'a pas compris pourquoi son père n'avait pas eu sa garde et pourquoi elle était obligée de rester vivre avec une mère fantôme - qu'elle commençait à haïr - La vérité était que son père souffrait d'une maladie qui ne lui laissait que quelques années à vivre et les deux parents avaient pris la décision de laisser Eléonie à Perth avec sa mère. Evidemment Léo ne fut jamais au courant de cela avant que son père ne décède - lorsqu'elle avait dix-neuf ans - En colère que ses parents, bien qu'il soit plus facile de s'en prendre à mère dorénavant, Eléonie cultiva une relation très froide avec sa mère jusqu'à son départ pour Abu Dhabi.

Comment en vient-on à quitter son pays ? Eléonie n'en est pas la responsable, pas directement. « Commis de cuisine, dans un hôtel de luxe à Abu Dhabi, tu te rends compte ? ». Jane, sa meilleure amie, venait de décrocher un contrat de cinq ans dans un grand hôtel d'Abu Dhabi, bien que très heureuse pour celle qu'elle considérait comme sa soeur, Léo ne fut pas très enthousisame. « Je savais que j'allais avoir le droit à ce genre de réaction, alors j'ai eu deuxième bonne nouvelle, ils cherchent aussi des esthéticiennes et ils sont d'accord pour te prendre un mois à l'essai. ». Les cris et les embrassades qui suivirent furent de courte durée. Eléonie venait juste de finir sa formation d'esthéticienne et n'avait nul argent d'avance. Pourtant il était hors de question qu'elle reste à moisir ici aux côtés de sa mère, il fallait pour son bien-être personnel qu'elle s'en aille. Elle retira plusieurs milliers de dollars sur le compte de sa mère et laissa pour unique mot "Tu me dois bien ça". La semaine suivante, elle était à Abu Dhabi avec sa meilleure amie.


« Il y a trois épilations jambes ce matin, Eléonie tu t'y colles ! ». Léo hocha la tête positivement, cela faisait à présent plus deux ans qu'elle travaillait pour la SPA de l'hôtel de Luxe dans lequel bossait aussi sa meilleure amie. La vie y était agréable, une équipe adorable qui rendait le travail plus supportable, surtout lorsque vous avez des clients arrogant et très peu respectueux. Eléonie n'avait pas beaucoup de nouvelles de sa mère, cette dernière n'avait pas appréciée que Léo lui prenne de l'argent et lui avait fait comprendre qu'elle n'engagerait aucune poursuite contre elle mais que désormais, elle n'était plus sa fille.

Décembre 2002

Maman vient de m'offrir ce journal - tout de rose et de violet - il est tellement beau. Il brille lorsque je le met sous la lumière, c'est un journal de princesse, c'est grand-père qui me l'a dit. Je voulais colorier dessus mais maman m'a expliqué qu'il fallait que j’écrive tout ce que je ressentais lorsque j'en éprouvais le besoin et que peut-être ce journal m'accompagnera pendant de nombreuses années. Et il est top secret alors je le cache dans une boîte à chaussures, suffisamment en hauteur pour pas que Prudence ne l'attrape. Parce qu'elle est petite et bête alors elle pourrait l'abîmer et gribouiller dessus. Noël, c'était trop bien, même si je n'ai pas eu autant de cadeaux que l'année passée. Je pense que c'est parce que papa et maman viennent tout juste d'ouvrir leur galerie d'art - enfin c'est ce que mamie m'a raconté - Je vais arrêter d'écrire parce que mon poignet me fait mal. Bisous

Mars 2007

Oh c'est tellement trop bien. Bon même si j'ai eu un bulletin de notes assez mauvais, ma mère a réussit à convaincre mon père de ne pas annuler ma fête pour mes seize ans. J'aurais été trop déçue s'ils l'avaient annulée. Attends mes parents ont tous les deux arrêter l'école à quinze ans et n'ont jamais mis les pieds au lycée, alors même si j'ai de mauvaises notes, ils devraient être fier que j'ai réussis là où ils ont échoués. Je suis en train de fabriquer les invitations. Demain, Natasha va m'aider à les distribuer. Le truc c'est qu'il faut éviter Ingrid, j'ai pas envie de l'inviter mais si elle s'en aperçoit, elle va aller se plaindre à ma mère, qui elle va en parler à ma mère et j'aurais le droit au couplet sur "il ne faut laisser personne à l'écart" et bla bla bla. Ma mère croit encore qu'on vit dans les années soixante où tout le monde s'aimait et se faisait l'amour. Allo maman, t'as pris quarante piges dans les dents, réveille-toi ! C'est fini la période "Peace and Love" et moi je ne veux pas de loosers à ma super party.

Février 2010

J'ai définitivement arrêté. La fac, ce n'est pas pour moi, déjà j'ai tenu plus de quatre mois en assistant à quasiment tout mes cours, c'est un exploit. Ça craint, comment voulez-vous qu'on apprenne quelque chose dans un amphithéâtre de trois cent personnes où plus de la moitié parlent au téléphone. Puis les profs, sérieux, ils sont payés pour nous réciter leur notes. Non c'est décidé j'arrête et mes parents me soutiennent. Enfin mon père m'a fait comprendre que si d'ici deux mois, je n'ai de nouvelles perspectives d'études, il me fera rentrer en tant que secrétaire dans une entreprise quelconque. Euh non, merci. Alors j'ai réfléchis et je pense que je vais prendre mon envol, partir. Peut-être à Londres, j'aurais plus d'opportunités là-bas qu'ici et Natasha a de la famille à Londres qui pourrait m'héberger pendant quelques temps.

Janvier 2011

Grand changement arrivant sous peu. Revenue de Londres, sans vraiment rien de nouveau. J'ai juste dépenser tout l'argent que j'avais de côté. Mais j'ai fais de très belles rencontres, notamment celle de Rose, une parisienne, actuellement jeune fille au pair dans la banlieue de Londres. On a beaucoup discuté et je ne me voyais pas reprendre le chemin de l'école cette année - au grand damn de mon père - alors voilà plusieurs semaines que je fouille le net pour dégoter une famille française qui m'accepte en tant que jeune fille au pair. Et j'ai trouvé, à Biarritz, dans le sud de la France. J'aurais à m'occuper d'une petite fille d'à peine un an et cela me permettra d'améliorer mon français - la seule matière où j'avais de bonnes notes à l'école - j'ai tellement hâte. Bon par contre je ne commence le boulot qu'en juin prochain, l'attente va être longue. Mais je vais travailler à la galerie avec papa et maman et remettre un peu de sous sur mon compte.

Avril 2012

J'adore cette famille, ils viennent de me demander de rester six mois de plus. Et bien évidemment j'ai accepté. J'aime tellement la France et c'est un bonheur de m'occuper de Jade. Bon ça veut dire aussi que je vais devoir supporter son demi-frère encore six mois de plus. C'est con quand j'y pense, on a le même âge et on aurait pu très bien s'entendre et ainsi alléger les tensions à la maison mais non, ce petit con me pourrit la vie depuis plus d'un an, comme il pourrit la vie de sa mère et de son beau-père. Crétin ! Heureusement que j'ai des amis extraordinaires ou j'aurais pensé que les jeunes français du coin étaient tous des petits idiots comme lui.

Assise en tailleur sur son transat, Candice guettait la réaction de son amie. Peur d'un certain rejet, elle restait quand même légèrement sur ses gardes tout en continuant à afficher un large sourire. « Salut. Je vais bien, merci & toi, comment vas-tu ? » Soulagée, Candice se détendit un peu plus et s'allongea sur son transat, tout en gardant la tête de côté pour surveiller l'expression de visage de Nina - qu'elle connaissait expressive - « Très bien. Dans un cadre pareil, difficile de se plaindre. » Elle observa rapidement autour d'elle. La piscine était assez bondée, et Candice pouvait reconnaître quelques visages connus, mais elle ne s'attarda pas. Elle était ici pour reconquérir l'amitié de Nina. Son regard se posa sur le livre que tenait la brune et Candice déchiffra le titre avant que Nina ne lui ai répondu. « Je lis le livre de L. J. Smith, pour voir le personnage d'Elena, enfin son caractère de base. C'est aussi pour découvrir l'histoire. Je suis au courant pour le match de beach volley, mais je ne peux pas jouer, car j'ai des courbatures aux jambes à cause de mon jogging ce matin, j'ai trop forcé. » . Ayant terminé le tournage de la saison 4 quelques semaines auparavant, Candice était de ceux qui avaient besoin de prendre du recul. Alors elle ne s'attarda pas sur le livre que lisait son amie - moins elle entendait parler de vampires et loups-garous pendant ses vacances mieux elle s'en portait - Attention, bien évidemment Candice adorait son boulot et avoir la chance de jouer dans une série fantastique était incroyable et elle ne s'en plaindrait jamais.

Bon pour ce qui était du beach volley, cela semblait mal partis mais peu importe, elles pouvaient tout aussi bien passer une après-midi entre filles à la piscine. « Tu aurais dû me prévenir, je serais venu courir avec toi. J'en ai bien besoin ! » La blonde illustra ses paroles en posant une main sur son ventre qu'elle trouvait légèrement grassouillet. On ne pouvait pas dire que Candice n'était pas une sportive, c'est juste qu'elle préférait les sports d'équipe qui apportait un peu de fun au sport. Courir ou faire du fitness, ce n'était pas la tasse de thé de Miss Accola. Bon il lui arrivait de courir mais c'était très rare. « Mais si tu veux te joindre à moi, ne te gêne pas. On peut même aller dans la piscine si tu le souhaite. Enfin je ne veux pas gâcher ton après midi. » Candice fut touchée d'entendre les dernières paroles de son amie, comment passer du temps avec elle - même si elles ne jouaient pas au beach volley - pouvait lui gâcher son après-midi. De nature entière et franche, Candice ne se gêna pas pour faire remarquer son incrédulité. « Comment une après-midi entre filles pourrait être une après-midi gâchée ? » Elle ponctua sa phrase d'un large sourire et tapota l'épaule de son amie comme pour la taquiner. « Peu importe ce que tu veux faire, je te suis. Piscine, aller ne serait-ce que regarder le match ou alors une après-midi spa. Je ne suis pas difficile à satisfaire. » Un léger rire s'échappa de la gorge de Candice. Elle se sentait bien, passer du temps ainsi avec Nina, ça lui faisait énormément de bien. La méfiance qu'elle avait en arrivant à la piscine, était dorénavant évaporée.

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San Francisco. Avril 2004. 17h13. « C'est une charmante petit-fille en parfaite santé. Félicitations Hanna. » Hanna, la mère de Joey, avait préféré faire suivre sa grossesse par une amie sorcière pour ne pas se risquer à des problèmes d'ordre magique à l'hôpital public. Bien évidemment son fiancé n'avait pas du tout apprécier cette façon de faire et alors qu'aujourd'hui il voyait pour la première fois sa fille en parfaite santé sur le canapé du salon, il ne pu s'empêcher de faire remarquer que tout aurait été beaucoup plus "propre" s'ils avaient été à l'hôpital comme tout couple normal. S'il avait plus ou moins bien accepter la condition magique de sa compagne, il ne semblait pas prêt d'accepter ceci pour sa fille. Et ce qu'une amie lui avait prédit se réalisa quelques années plus tard, Hanna se retrouva seule - abandonnée par l'homme qu'elle aimait - pour élever sa fille de cinq ans. Bien qu'entourée de sorcières - sa mère et les amies de sa mère - Joey n'a eu que ses pouvoirs très tard, enfin vers l'âge de onze ans. Jusqu'à présent elle avait été scolarisée dans l'école publique la plus proche de chez elle, et malgré les inquiétudes de sa mère, Joey s'était plutôt bien intégrée. Toujours invitée aux goûters d'anniversaire, elle était du genre à être amie avec tout le monde même si certains ne pouvaient s'empêcher de la trouver bizarre lorsqu'elle parlait des potions qu'elle préparait avec sa mère. « Pourquoi dois-je changer d'école ? Ce n'est pas juste ! » Comme tout enfant de onze ans, Joey n'avait aucune envie de quitter ses amis pour aller dans une autre école et encore moins pour aller dans une école de magie. Sans l'avouer à sa mère, Joey avait peur d'être rejetée par la communauté magique, son seul pouvoir à l'heure actuelle était un bouclier protecteur et pour une enfant qui n'avait jamais été confrontée au danger, c'était un pouvoir trop nul. Elle, elle voulait pouvoir voler et traverser les murs, enfin des choses cools quoi. Là c'était trop la honte d'aller dans une école magique avec cet insignifiant pouvoir. « Très bien, si tu n'es pas prête dans ce cas...Mais tu dois apprendre à contrôler ce bouclier. » Joey ne savait pas si elle devait sauter de joie ou être en colère parce que sa mère avait une fois de plus lu ses pensées. Joey continua l'école public pendant encore trois ans, lorsqu'elle eu quatorze ans, sa mère préféra lui faire l'école à la maison et ainsi lui apprendre d'avantage sur la communauté magique et sur ses propres pouvoirs. Une façon de la préparer à l'inévitable, aller poursuivre ses études à l'école de magie.

« Tiens voilà ma parfaite petite sorcière. » « Je suis loin d'être parfaite, maman... » Joey revenait du manoir Halliwell et était quelque peu dépitée et pour éviter les questions de sa mère, elle se dirigea à grande enjambées vers sa chambre mais trop tard...« Oh mon dieu, chérie que s'est-il passé ? » Joey se retourna vivement pour faire face à sa mère, la colère qu'elle avait envers elle-même, elle la déversa sans raison sur sa pauvre mère. « Arrête de lire mes pensées, je suis en âge de vouloir garder certaines choses pour moi. Tu devrais apprendre la définition d'intimité, maman ! » Une fois, enfermée dans sa chambre, Joey se risqua à se remémorer la scène qui venait d'avoir lieu quelques heures auparavant au manoir Halliwell. Elle avait embrasser Wyatt, il est vrai que depuis quelques mois tout deux se cherchaient par des regards, des sourires en coin et autres clin d’œil. Mais Joey était en couple avec le cousin de celui-ci, et elle n'avait jamais eu la force d'avouer l'attirance qu'elle éprouvait pour Wyatt et aujourd'hui Henry l'avait appris de la pire des façons, il les avaient surpris. Alors que Wyatt avait couru après son cousin pour une explication, Joey avait lâchement quitter le manoir. Il allait lui falloir une formule de courage pour pouvoir avoir une explication avec Henry. « N'y pense même pas, Joey ! » « MAMAN !» Il était temps qu'elle déménage, afin d'avoir enfin une intimité.

« Miss Burnett, les radios de la mâchoire de Monsieur Drake, j'attends. » Joey était à plein temps, assistante dentaire, elle aimait beaucoup son boulot, même si son patron avait tendance à être très autoritaire, et limite froid envers elle. Mais il était très difficile de trouver une place d'assistante dentaire à San Francisco et Joey savait que si elle lâchait ce job, elle allait devoir aider sa mère à la boutique d'herbes magiques en attendant de retrouver une place d'assistante dentaire. Et ça c'était hors de question pour la jeune femme, fraîchement émancipée - entendez par là que Joey s'est enfin installée dans un petit studio du centre ville - elle voit sa mère tous les jours et passe souvent à la boutique dire bonjour, mais à présent qu'elle a pris goût à la liberté, c'est assez difficile de s'imaginer passer huit heures non-stop avec sa mère.

C'est dans un pavillon classique de la banlieue de Liverpool que vivait la famille McFadden. En apparence, une famille on ne peut plus normale mais pourtant les McFadden n'avait pas beaucoup d'amis et aucune famille ne leur rendait visite, ce qui faisait évidemment jaser les gens. Mr McFadden n'avait aucun métier connu aux yeux des autres, pourtant il était souvent en déplacement dans la campagne anglaise, alors bien évidemment nombreuses rumeurs d'adultère circulèrent dans la ville mais jamais cela n'avait ébranlé la confiance de Mrs McFadden pour son époux. Ezeckiel avait toujours connu les absences de son père et puisque sa mère semblait trouver ceci normal, il en était de même pour le blondinet. « Jamais, tu entends ! Jamais dans la lignée McFadden il n'y a eu une fille. ». Ezeckiel n'oubliera jamais cette dispute, il n'avait alors que cinq ans, mais jamais il n'avait vu son père si en colère et sa mère - alors enceinte - était écroulée sur le sol en train de pleurer. Son père prit alors conscience de la présence d'Ezeckiel « Ce n'est plus que toi, maintenant. Ne me déçois pas ! » A cinq ans, Ezeckiel n'avait pas compris les paroles de son paternel, mais aujourd'hui ces mots le hante toujours.

Après la naissance de sa petite-soeur, les choses changèrent au foyer McFadden. Mr McFadden était de plus en plus souvent absent et Mrs McFadden était concentrée sur l'éducation de sa princesse - comme elle la nommait - Ezeckiel n'avait plus beaucoup d'attention de la part de sa mère, mais en revanche dès que son père revenait à Liverpool, ce dernier passait tout son temps avec son fils, pour en faire un bon chasseur. Il n'était pas question de tuer des animaux, Ezeckiel ne l'aurait pas accepté - aussi jeune soit-il - non il s'agissait de libérer le monde d'une menace plus importante : les sorciers. Il n'a jamais été question de savoir si les sorciers existaient vraiment, Ezeckiel avait six ans lorsque son éducation de chasseur à commencée et tout ce que son père disait, était forcément la vérité. Dès dix ans, il quitta l'école pour suivre des cours à domicile et ainsi partir en déplacement avec son père. C'était un garçon très studieux, aussi bien dans son éducation de chasseur que dans ses devoirs scolaires. Après plusieurs années à sillonner l'Angleterre, Mr McFadden prit la décision de partir pour l'Amérique du Nord, et cela signifiait quitter sa femme. Ce n'était déjà plus très rose dans le couple McFadden, mais ce départ poussa Mrs McFadden a demandé le divorce. Elle eu la garde de sa fille, mais ne fit rien pour avoir celle d'Ezeckiel - elle savait probablement qu'elle n'avait aucune chance face à son ex-mari - cependant pour Ezeckiel, ce fut comme un poignard dans le dos et il porta la faute sur sa jeune soeur, qui avait toujours été la favorite de leur mère.

Ezeckiel et son père avaient parcouru l'Amérique du Nord ensemble à recherche de sorciers pendant de longues années, puis lorsqu'il eu dix-huit ans, Ezeckiel émit le souhait de poursuivre ses études afin d'avoir un métier en parallèle et ainsi duper plus aisément les sorciers - enfin ça c'était l'excuse qu'il avait sortis à son père et celui-ci avait accepter - Ezeckiel avait suivi des études de médecine, et à la fin de celles-ci avait été muté à Westbridge en tant qu'infirmier. Cela faisait à présent deux ans, qu'il exerçait dans cette petite ville et même s'il gardait contact avec son père par rapport aux sorciers, il n'était plus véritablement dans la chasse comme il mentait à son père. Ezeckiel avait également quelques coup de fil de sa mère à l'occasion, mais il ne l'avait jamais revu depuis qu'il avait quitté Liverpool. « Hey, tu ne voudrais pas essayer de m'arranger un rendez-vous chez le dentiste. Je n'ai pas envie d'attendre six mois pour un rendez-vous. » Ezeckiel vivait depuis plusieurs mois avec sa copine, ils s'étaient rencontrés à l'hôpital où une amie de cette dernière avait été opérée suite à un accident de voiture. Et Ezeckiel se rappelle combien il était difficile de faire comprendre à cette jeune femme qu'il fallait quitter l'hôpital après les heures de visites. Ils avaient finalement pris plusieurs cafés ensemble à l'hôpital avant d'en venir à un vrai dîner. Voilà maintenant plus d'un an qu'ils sont ensemble et cela fait quatre mois qu'ils ont emménagés ensemble. « Non, ça fait des mois que je te dis de prendre rendez-vous, il est hors de question que je t'aide à avoir des rendez-vous plus rapidement. C'est injuste. » Ezeckiel - probablement dû à son éducation de chasseur - détestait utiliser la facilité et il n'était pas rare que sa copine, lui demande des rendez-vous médicaux plus rapidement ou encore de faire une ordonnance et à chaque fois il refusait, mais bon elle ne semblait pas lui en tenir rigueur. « Tiens, je t'ai ramené ça. Ça fera passer la douleur jusqu'à ton rendez-vous chez le dentiste. » Ezeckiel n'était pas un mauvais petit-copain, si bien que quelques jours plus tard, il était revenu avec un anti-douleur assez puissant pour sa copine. « Oh tu es un amour, mais je n'ai plus rien. La douleur est partie...comme par magie.» Pour avoir vu sa mâchoire légèrement gonflée, et avoir pratiquer quelque peu durant ses études, Ezeckiel savait qu'un mal de dent, ne partait pas comme ça ou du moins pas sans magie ! Cela fait une semaine depuis cet incident et Ezeckiel ne cesse de voir des évidences partout, évidences qu'il réfute aussitôt. Comment serait-il possible que sa copine soit une sorcière ? Il l'aurait sentis plus tôt, et non c'était impossible.

« C'est une jolie petite ville, le genre d'endroit où les sorciers viennent se cacher. » Ezeckiel était attablé à la cafétéria de l'hôpital, venant de terminer sa nuit de garde, il était plutôt endormi et même le café qu'il serrait entre main, n'était qu'aucune aide. Alors lorsqu'il vit une jeune blonde s'asseoir en face de lui - sans blouse -, il pensa que la demoiselle se trompait d'interlocuteur, puis son regard se posa sur le cou de la jeune fille, c'est là que Ezeckiel reconnu le collier de sa mère. Il remonta alors les yeux vers la jeune fille, elle venait de parler de sorciers. En une fraction de secondes, Ezeckiel était définitivement réveillé. Sa petite-soeur se tenait en face de lui, et elle avait - bien évidemment - changée depuis leur enfance.« Je supposa que tu as appris la mort de papa... » « Quoi ? Tu dis n'importe quoi, j'ai reçu un email, il y a de ça cinq mois. » C'est vrai qu'avec le déménagement et son boulot à l'hôpital, Ezeckiel n'avait pas vraiment eu le temps de correspondre avec son père et maintenant il réalisait que cinq mois sans nouvelles, c'était plutôt long. « Toute la communauté de chasseur ne parle que de ça, il a été tué par magie. » « Attends une minute, quelle communauté de chasseur et d'abord qu'est-ce que tu fiches ici ? » Il vit sa soeur se lever, et d'un regard dédaigneux, elle lui répondit « Papa a parié sur le mauvais cheval, tu n'as rien d'un chasseur mais heureusement je suis là pour le venger. » Elle quitta la cafétéria sans un mot de plus. Sous le choc d'avoir revu sa soeur,de savoir qu'elle était elle-même chasseur, d'apprendre la mort de son père et d'imaginer que le sorcier, assassin de son père soit à Westbridge, Ezeckiel prit la direction de chez lui, en ajoutant un nouveau problème à sa liste, que sa soeur ne rencontre jamais sa petite-amie. [/list][/justify][/quote]

Guenièvre a grandit à Camelot -dans la basse-ville- son père était le forgeron royal et sa mère cultivait un petit potager qu'il lui permettait de vendre ses récoltes au marché. Malheureusement Gwen n'a que peu de souvenirs de sa mère, celle-ci est morte lorsque la jeune fille avait à peine six ans. Bien qu'elle est toujours été plus ou moins protégée par son père et son grand-frère Elyan, aucun des deux hommes n'a jamais épargné Gwen face à la dure réalité de la vie. Lorsqu'elle était plus jeune, elle avait dans l'idée de reprendre le petit potager de sa mère, mais rapidement elle comprit que ce n'était pas suffisant pour gagner sa vie alors elle se présenta à la cour pour devenir une des servantes du château. Elle avait alors dix ans et le travail qu'elle devait fournir était très fatiguant - corvée de linge ou encore nettoyer la salle de banquet après un festin - mais elle ne s'est jamais plaint, elle ne gagnait pas énormément mais c'était suffisant pour aider son père à tenir la maison. « Bonsoir papa, tu n'es pas encore couché ?» Depuis qu'Elyan avait quitté Camelot pour vivre ses propres aventures, Gwen s'était énormément rapprochée de son père et elle s'inquiétait beaucoup pour lui, malgré leurs efforts, ils n'avaient pas toujours quelque chose à manger et aucun des deux n'avait véritablement le temps de se reposer. « Oh Gwen, non le roi n'apprécie pas le ornements de sa nouvelle épée. Il me faut arranger ça pour demain matin. » Aussi loin qu'elle s'en souvienne, son père avait toujours aimer son métier de forgeron mais au fil des années, il avait perdu cette fougue et Gwen savait pertinemment que l'exigence du roi, y était pour quelque chose. « Laisse-moi faire, j'ai les doigts plus appropriés pour ce genre de chose. » Guenièvre n'aimait pas l'injustice, comme par exemple le fait que son père ai à refaire les ornements d'une épée royale en une nuit, tout le monde avait le droit au repos et à être traité correctement. Malheureusement c'était rarement le cas sous le règne d'Uther. Gwen, de par son dévouement et son bon travail comme servante au château, avait rapidement monter les échelons devenant - à dix-sept ans - l'une des servantes de Dame Morgane. Guenièvre était très fière de ce rôle - non seulement elle avait un salaire plus important mais surtout elle était à présent sous les ordres de Morgane et celle-ci était définitivement plus humaine que son bienfaiteur Uther - « Gwen, je suis terriblement désolée pour ton père. » Au fil des semaines, les deux jeunes femmes étaient devenues amies, avec bien évidemment toute la retenue qui était dû au statut de Guenièvre, mais elle pouvait compter sur Morgane. Alors lorsque Tom - le père de Gwen - fut exécuté pour trahison, Gwen - malgré le chagrin - revient travailler auprès de sa maîtresse dès le lendemain. « Merci, my Lady. » « Uther peut être si cruel parfois. » Malgré toutes les convenances, Guenièvre se laissa tomber dans les bras de sa maîtresse et se mit à pleurer. La perte de son père fut une épreuve très difficile pour Guenièvre, néanmoins elle resta à Camelot, obéissant aux lois d'Uther. Elle vivait désormais seule dans leur petite maison de la basse-ville, heureusement elle pouvait compter sur ses amis.

La vie de Guenièvre a changé en si peu de temps. Elle est tombée amoureuse pour la première fois - de deux hommes - et pas des moindre, rapidement après être devenue la servante de Morgane, Gwen s'est vu naître des sentiments à l'égard du prince héritier Arthur. Gwen avait toujours dit à Merlin, qu'elle aimait les hommes vaillants et courageux avec de la bonté, et malgré l'arrogance du jeune prince, elle pouvait voir un lui un homme bon. Bien évidemment elle ne parla de ses sentiments à personne - malgré quelques regards échangés - Gwen savait pertinemment où était sa place et ce n'était certainement pas aux côtés du futur roi de Camelot. Alors lorsqu'elle fit la connaissance de Lancelot - charmant et d'un niveau social plus proche du sien - Guenièvre tomba sous le charme, sans imaginer un instant blesser Arthur par ces sentiments. Mais Lancelot ne resta pas à Camelot et même si Gwen ne pouvait l'oublier, en son absence se furent les sentiments qu'elle avait pour Arthur qui grandirent. Surtout que le prince héritier partageait les mêmes sentiments pour la jeune servante. Alors Gwen s'est prise à rêver, à penser que par amour tout allait changer, que peut-être elle pourrait vivre aux côtés d'Arthur, mais pendant longtemps leur relation ne fut "qu'un pas en avant et trois pas en arrière" . Alors quelque part dans son coeur survivait le souvenir de son histoire si simple auprès de Lancelot. En plus de cette histoire d'amour compliquée, Guenièvre a vu sa maîtresse et amie devenir une toute autre personne, voir Morgane passé du côté obscur et la voir si puissante, fut aussi une épreuve pour la jeune Gwen. Puisque Morgane était contre Camelot et surtout contre Arthur, Guenièvre n'avait pas d'autres chois que de voir son amie devenir son ennemie. C'est après plusieurs années, alors qu'Arthur demande Gwen en mariage, que Morgane décide de faire revenir d'entre les morts Lancelot - mort en se sacrifiant quelques années plus tôt suite à la requête de Guenièvre de protéger Arthur - Piégée par un bracelet, lui remémorant ses anciens sentiments, Guenièvre trahit Arthur en embrassant passionnément son ancien amour. Gwen est alors bannie de Camelot, n'ayant nul part où aller, elle marche jusqu'à Ealdor, où elle trouve refuge auprès d'Hunith - la mère de Merlin -. Ce n'est que plusieurs semaines après, alors que Morgane a envahit Camelot, que Gwen se retrouve face à Arthur - blessé - elle se soigne et veille jusqu'à que ce dernier se réveille. Ils arrivent finalement à se parler, Guenièvre s'excuse encore une fois et avoue qu'il lui a manqué, il en ai de même pour le nouveau roi, qui pardonne à Gwen sa trahison. Guenièvre devient alors reine de Camelot après qu'Arthur et ses chevaliers aient combattus Morgane et aient repris Camelot.

C'est une nouvelle vie pour Gwen, qui essaye de son mieux à être une bonne reine. Bien évidemment elle sait que certains nobles ne la respectent pas comme telle, mais elle peut compter sur son époux mais aussi sur les chevaliers de Camelot pour faire taire ce genre d'individus. « Aélis, pourrais-tu m'aider pour fermer ma robe, s'il te plait. » Aélis était depuis récemment la servant attitrée de Guenièvre, et Gwen voyait en elle comme une petite soeur. Aélis pouvait être assez maladroite mais Guenièvre ne lui en tenait jamais rigueur, ainsi les deux femmes étaient devenues amies et Gwen pouvait facilement se confier à la jeune fille. En tant que reine beaucoup de choses avaient changées pour elle, et par moment il lui arrivait de douter, de ne pas avoir confiance en elle...Et il est vrai que depuis qu'elle avait appris qu'Arthur avait eu une fille - et donc une aventure avec une autre femme - dans le futur où Morgane les avaient envoyés lui et ses chevaliers, Guenièvre se sentait par moment triste. Même si elle avait pardonnée à Arthur - comme lui, lui avait pardonné dans le passé - elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un pincement au coeur en y pensant. Mais ceci, elle ne pouvait qu'en parler avec sa servante, elle se confiait à elle sans aucune gêne. « My Lady, excusez-moi. Le roi m’envoie vous dire qu'il dîne avec sa fille dans ses appartements.» « Bien, merci Aélis, tu peux rentrer te reposer. » Oui, il y avait aussi cela qui travaillait beaucoup l'esprit de la jeune reine, depuis que la fille d'Arthur était apparue à Camelot, il passait beaucoup de temps avec elle. Bien évidemment, Guenièvre n'était pas exclue mais elle ne se sentait pas à l'aise en présence des deux, cela ne faisait que lui rappeler qu'il avait eu un enfant mais pas avec elle. Pourtant Guenièvre n'avait aucune rage envers la jeune fille du futur, beaucoup de choses en elle lui rappelait Arthur plus jeune, et elle faisait de son mieux pour être une belle-mère exemplaire.

Dans sa famille, Daphnee était la jeune fille. Petite dernière d'une fratrie de quatre, elle était la petite princesse que tout le monde chouchoutait. Elle a grandit dans la banlieue de Chicago où son père - simple ouvrier - lui laissait passer ses moindres caprices. Bien évidemment elle n'a jamais manqué de rien entre un père protecteur et des frères qui en faisaient autant, la seule ombre au tableau dans l'enfance choyée de Daphnee, c'est sa mère. Madame Griffins était une femme séduisante et qui aimait plaire, lorsqu'elle eu donné les quatre enfants que désirait son mari, elle reprit son rôle de femme et délaissa ses responsabilités de mère. Daphnee se rappelle avoir longtemps admirer sa mère, toujours apprêtée et bien maquillée. Il lui est arrivé à plusieurs reprises d'essayer les belles robes de sa mère, et à chaque elle se faisait réprimander sévèrement. Mais l'admiration qu'elle éprouvait pour sa mère fut vite remplacer par du dégoût. Lorsqu'elle fut suffisamment âgée pour comprendre les adultes, Daphnee remarqua le mépris que sa mère avait pour son père et facilement elle put deviner qu'elle n'était plus une femme fidèle depuis longtemps. Mais son père restait amoureux et refusait de voir ce que Daphnee et ses frères voyaient. Quelques années plus tard alors que Daphnee avait tout juste quinze ans, ses parents se séparèrent et sa mère n'attendait pas trois mois avant de se remarier et de gagner la garde de ses enfants encore mineurs. Daphnee haïe sa mère pour cela, d'abord quitter son père et le faire souffrir mais ensuite lui imposer son nouveau bonheur en demandant la garde. Le nouvel époux était un riche homme d'affaire de New York, et Daphnee pouvait à présent vivre dans le luxe en contrepartie elle devait juste jouer le rôle de la fille modèle en public. « Je veux faire mes études à New York ! » Elle n'avait pas laissé le choix à son beau-père, elle avait apprit qu'il trompait sa mère après seulement deux ans de mariage et elle le faisait chanter sans aucun scrupule. Elle voulait entrer dans la meilleure université de New York et il allait devoir user de ses relations au vu des notes pitoyables de Daphnee. Et sans aucune surprise, elle partie dès l'automne suivant à New York.

Contre tout attente, Daphnee se montra brillante dans ses études. Considérée comme l'une des meilleures élèves dans sa spécialité sur le campus, elle devint assez vite populaire et trouva sa place à New York. C'est durant son cursus à l'université qu'elle fit la connaissance d'Edward, un étudiant étranger un peu plus âgé qu'elle. Elle tomba follement amoureuse et n'hésita pas à quitter ses études pour le suivre en Irlande. Elle n'eut presque plus de contacts avec ma mère, cependant elle correspondait encore beaucoup avec ses frères et de temps en temps avec son père - qui s'était laissé aller à l'alcool - En Irlande, elle travailla comme secrétaire médical pendant qu'Edward finissait ses études de langues. Elle tomba enceinte peu de temps après son arrivée sur le territoire irlandais, d'abord prise de panique, elle décida avec l'accord d'Edward de garder l'enfant. C'est ainsi que sa vie bascula à vingt-et-un ans elle allait devenir maman, elle qui n'avait encore jamais connu de grosses responsabilités. Elle décida de reprendre ses études de médecine par correspondance. Peu de temps après la naissance du bébé - une petite fille - Daphnee et Edward décidèrent d'un commun accord de repartir vivre aux États-Unis. Dans un premier temps, il partirent vivre avec l'un des frères de Daphnee, vivant à Chicago mais seulement quelques mois plus tard, Edward trouva une place de professeur dans un lycée de Saint-Louis. « Notre vie commence, honey. » Emménager à Saint-Louis fut la meilleure chose que Daphnee ai jamais faite, elle pouvait voir son amoureux heureux et c'était un bon environnement pour leur fille. Elle continua ses études jusqu'à ce qu'elle décroche son certificat de dentiste, elle ne travailla qu'un an cependant avant de prendre un congé maternité pour sa deuxième grossesse. Ne voulant pas suivre l'exemple de sa mère, Daphnee faisait de son mieux pour être une mère présente pour ses deux filles. Plusieurs parents d'élève, très impliquée dans l'éducation et les activités de ses deux princesses, elle était sur tous les fronts apart peut-être celui de femme. S'ils n'étaient pas mariés, Daphnee et Edward vivait comme tel sans la paperasse, mais Edward se montrait toujours amoureux et compréhensif que jamais Daphnee n'aurait pu imaginer qu'il lui était infidèle.

Plus de quinze ans de vie commune avant qu'Edward ne quitte lâchement Daphnee. Un soir, après le dîner, les filles étaient remontées dans leurs chambres et de but en blanc, Edward annonça qu'il la quittait. « Soyons francs, ce n'est plus comme avant. » « Oui, on a plus vingt ans, qu'est-ce que tu crois ! » « Allons Daphnee, tu sais très bien que je n'ai pas que ça. » Ne voulant pas en entendre d'avantage, Daphnee était partie en voiture et lorsqu'elle était revenue, Edward avait déjà pris ses affaires. Les mois qui suivirent furent très difficile notamment avec les deux filles, leur père était reparti vivre en Irlande et Daphnee n'avait eu aucun mal à avoir la garde complète. Cependant les deux adolescentes - qui n'avaient donc pas trop l'occasion d'aller voir leur père - mirent la faute sur leur mère. Et rien ne s'arrangea lorsque Daphnee se remit à sortir avec des amies à elle. Elle n'avait presque aucune autorité sur ses deux filles, l'une découchait souvent et l'autre lui manquait de respect sans aucun remord. Ces mois-ci furent très difficiles pour Daphnee et lorsqu'elle fit la rencontre de Jared, il lui apparu comme un rayon de soleil.

Un dimanche matin comme tant d'autres. Excepté le fait que Daphnee n'avait pas dormis chez elle la nuit dernière, elle était restée avec Jared au vu de la tension qui régnait avec ses filles, cela lui avait semblé être une bonne idée. Cependant en mère dévouée et aimante, elle était revenue de bonne heure et s'était arrêter pour acheter quelques viennoiseries pour le petit déjeuner. Huit heures tapantes, Daphnee ouvrit la porte d'entrée et le bordel général lui sauta aux yeux.« Qu'est-ce...» Elle resta quelques secondes stupéfaite par l'état de la pièce principale; plusieurs vêtements traînaient sur les fauteuils, la télévision était restée allumée et d'où elle était, elle pouvait déjà deviner la vaisselle sale et la nourriture laissée dans la cuisine. « Camilla ! Zara ! On descend.» L'état de la maison ne laissait pas croire à une grosse fête - la maison aurait été sans dessus-dessous - mais clairement les deux filles avaient décidée de faire payer à leur mère son escapade romantique.

Daphnee se débarrassa de ses affaires et commença le rangement, elle prit un grand sac plastique et commença à y fourrer toute nourriture à l'allure ou avec odeur suspecte. Des larmes de rage commencèrent à lui couler les joues, elle les essuya rapidement et rappela une nouvelle fois ses deux monstres de filles. « Camilla, Zara ! C'est la dernière fois que je vous appelle.t» Elle prit une profonde inspiration, et entreprit de mettre la vaisselle sale dans le lave-vaisselle. La cuisine ressemblait dorénavant à quelque chose, il lui faudrait sûrement nettoyer le sol mais elle s'y attèlerait plus tard. Elle éteignit brusquement la télévision, et ramassa négligemment les vêtements et les jeta dans la buanderie, lorsqu'elle ressortie de la petite pièce aucune de ses filles n'étaient encore descendue.« Bon maintenant, ça suffit ! » Alors qu'elle allait se dirigeai vers les escaliers, elle entendit une porte s'ouvrir. En allant s'asseoir sur le rebord du canapé, elle attendit de voir l'une de ses filles descendre.

La famille Swanson, c'est uniquement Noah et sa mère. Né d'une aventure d'une nuit, Noah ne connait rien de son père, si ce n'est qu'il est australien et qu'il n'a jamais eu l'envie de le connaître. Sa mère avait dix-huit ans à l'époque, partie en vacances avec des amies sur le territoire australien, elle est revenue avec des nausées et quelques semaines plus tard, elle découvrait qu'elle était enceinte. Heureusement, malgré son choix de garder l'enfant, ses parents restèrent à côté d'elle pour la soutenir. Bien sûr l'absence d'un père n'est pas remplaçable - surtout pour un garçon - mais Noah n'a jamais reprocher à sa mère cette situation, il n'a jamais manqué de rien grâce au confort financier de ses grands-parents, et même s'il n'avait que sa mère pour parents, il pouvait se rendre compte qu'il était bien plus heureux que certains de ses camarades qui eux avaient deux parents.« Tu es très belle, maman.» Neuf ans, c'est l'âge qu'il avait lorsque sa mère se maria. D'abord jaloux du fait que sa mère l'abandonne pour un autre homme, il apprit à faire avec, en suivant les conseils de ses grands-parents et surtout en réalisant que sa mère était heureuse. Ce mariage ne lui a pas seulement donner un beau-père mais aussi un demi-frère, et dès leur rencontre les deux garçons furent en rivalité. Malgré cette nouvelle union, Noah était toujours aussi proche de sa mère, tellement proche que beaucoup le traitaient de fils à maman, mais Noah se fichait royalement des insultes, il aimait sa mère et pour lui, elle était la femme la plus parfaite du monde - du moins jusqu'à son adolescence - « Je n'ai pas vu Hannah depuis un bout de temps.» « Normal, je l'ai largué.» Si Noah avait la réputation d'être un don juan, ce n'était pas sa nature profonde et c'est peut-être pour cela que sa mère n'approuvait pas son attitude. La véritable raison à ce défilé de copines, c'était le demi-frère de Noah - plus âgé de trois ans - leur rivalité ne cessait d'accentuer au fil des années sans que leurs parents n'y prête attention, et avec l'adolescence, c'était le nombre de conquêtes féminines qui comptait pour eux. Puis récemment, ça a cessé. Noah s'est rendu compte à la suite d'une énième rupture qu'il n'avait jamais été amoureux d'aucune de ses filles et que si son frère se plaisait ainsi, ce n'était son cas à lui.

Dix-sept ans, le bel âge parait-il. Encore la veille, son demi-frère lui avait dit que l'année de ses dix-sept était l'année où il avait couché avec le plus de filles, une énième pique selon Noah. Voilà plusieurs mois que ce dernier avait arrêter de courir les filles, et par la même occasion arrêter de comparer ses conquêtes avec celles de son frère. Il était d'avantage concentrer sur ses études, et plus particulièrement sur la musique. Il avait retrouvé un semblant de complicité avec sa mère, et faisait des efforts pour qu'on oublie sa réputation de salaud - en vain - « Excuse-moi, la salle de sciences ?» « Nouvelle ? Eh bien il faut que tu changes de bâtiment, ce sera plus simple si je t'accompagne.» L'arrivée d'une nouvelle élève avait été perçue comme une chance pour Noah, elle ne savait de son passé et il pourrait avoir au moins une amie féminine - ou pas - « Maryann, attends.» « Non, Noah, je ne suis pas intéressée.» « De quoi, tu parles ?» « D'être la prochaine sur ton tableau de chasse.» Noah aurait dû s'en douter, dans une ville comme Folstown et encore plus dans un lycée, rien ne reste longtemps secret. Il aurait pu passer au dessus de cette histoire, mais quelque chose chez cette fille l'attirait, vraiment pour la première fois il s'intéressait vraiment à une fille. « Je me suis permis de ramener une amie.» Quelques mois à peine s'étaient écoulés, et un beau jour son demi-frère s'était ramené avec Maryann, comme ça sans que Noah ai vu le coup venir. « Et être sur son tableau de chasse à lui, ça ne te gêne pas ?» « J'ai appris à le connaître, il n'est pas comme ça.» « Et moi ? Moi, tu as appris à me connaître ?» Avoir le cœur brisé, il ressentait enfin ce qu'il avait fait subir à tant de filles avant. Deux semaines s'écoulèrent avant que son frère ne rompt avec Maryann, car bien évidemment cette relation n'avait existé que dans le but de blesser Noah, jamais son frère n'avait eu de sentiments pour Maryann. Puis quelques jours après, il y eu cette soirée, de l'alcool mélangé discrètement aux jus de fruits et des filles faciles, pour peu Noah allait se laisser aller à ses vieux démons, lorsqu'il aperçut Maryann totalement saoule aux bras d'un idiot prêt à l'emmener dans son lit. « Bouge, crétin !» C'est en pleurs qu'elle réalisa l'état dans lequel elle se trouvait, elle le supplia de ne pas la ramener chez elle - où son père l'aurait tuée - mais elle refusa d'aller chez lui de peur de croiser son ex, ils restèrent donc tout les deux dans un parc, et lorsqu'il se réveilla il était seul et sur son téléphone, quinze appels manqués de sa mère.

Les toilettes du club étaient immenses, mais Ashley et Vanessa étaient quelque peu dans le passage et aux regards interrogatif se mêlait des regards d'agacement envers les deux jeunes femmes qui empêchaient une bonne circulation. Ashley tira son amie par le bras et elles sortirent des toilettes. « Je ne te propose pas l'idée de mon homme. » Ashley arqua un sourcil suite aux paroles de Nessa, elle n'avait que peu de fois rencontrée Austin, mais il semblait être un jeune homme très bien. Et puis voir son amie heureuse, lui suffisait pour se faire une bonne image du jeune blondinet. « Attends si c'est quelque chose qui marche, je veux l'entendre...A moins que ça ne requiert des menottes, dans ce cas-là je ne veux pas l'entendre. » Ashley laissa échapper un petit rire, et attira son amie dans un coin du club beaucoup plus calme que la piste de danse. Dans cette partie du club, c'était beaucoup de personnes d'âge mûr qui se retrouvaient, pour peu Ashley se serait cru à une des soirées de sa mère où personne ne danse et où tout le monde critique les uns et les autres par petits clans. « On bouge ? » Ashley n'aimait pas cette facette d'Hollywood, celle qui colporte les ragots en sifflant des litres de champagne à la seconde. Et aux vues des regards qui se portaient sur les deux jeunes actrices, elles étaient les cibles de ces vipères. Alors qu'Ashley tira de nouveau Vanessa pour partir, les deux jeunes filles se retrouvèrent face au monsieur qui leur avait payer la bouteille de champagne un peu plus tôt. Il souriait d'un air charmeur, et Ashley se sentit rapidement gênée. « J'ai vu votre dernier film, vous êtes... » Il laissa sa phrase en suspens, le temps d'observer Ashley et Vanessa de la tête au pieds. Et d'un coup d'un seul, le sourire qu'Ashley avait considérer comme charmeur se transforma en un sourire légèrement pervers. « parfaites. » Ashley se contenta d'esquisser un bref sourire, pas du tout sincère. Ce genre de personne ne la mettait pas en confiance, et elle regrettait presque d'avoir bu ne serait-ce qu'une goutte de son champagne, puisqu'à présent elle se sentait presque obligée de le remercier. Elle croisa le regard de Nessa, pour connaître son amie, elle savait que celle-ci pensait probablement la même chose qu'elle. La blonde ne savait pas comment se débarrasser de l'homme sans paraître impolie, il lui avait suffit d'un regard pour remarquer plusieurs journalistes et photographes autour d'elle, et peut-être même que cet homme était sous couverture afin de piéger les deux jeunes actrices.

C'était une fin de journée comme les autres, Emrys avait huit ans et il revenait de l'école à pieds parce que bien souvent ses deux parents étaient absents ou alors sa mère était saoule. Une fin d'après-midi des plus banales pour le petit garçon, on lui avait piqué son goûter et aussi on avait jeté sa trousse dans les toilettes et Emrys avait dû la récupérer sans l'aide des professeurs. Non il ne se plaignait pas, et surtout pas à ses parents, son père en aurait probablement rien à foutre et sa mère était déjà suffisamment dépressive pour lui en rajouter. « Maman ? » La maison était plongée dans le noir, tous les rideaux avaient été tirés et aucune lumières n'étaient allumées. « Ton père est parti et il ne reviendra jamais E.R, monte dans ta chambre et fais tes devoirs. » En entendant les sanglots étouffés dans la voix de sa génitrice, Emrys préféra lui obéïr, c'est-à-dire aller dans sa chambre et faire ses devoirs. Le père d'Emrys était un homme politique assez connu dans la région, et son mariage quelques années plus tôt avec la mère d'Emrys avait été un mariage arrangé pour donner une bonne image à ce coureur de jupons sans scrupules. Les années passèrent et il n'eut plus aucun contact avec son père, seulement l'argent que sa mère recevait tous les mois et finissait dans l'alccol ou le tabac. Malgré les mots durs, Emrys n'en a jamais voulu à sa mère, elle était amoureuse et elle avait été trahie et Emrys, lui rappelait trop souvent l'erreur de sa vie. Ce qui a fait qu'Emrys est devenu très jeune responsable, plus mature que les autres, il était encore une fois le marginal de la classe, celui a qui on vole les devoirs pour les recopier et celui qu'on drague avec l'unique intention de l'humilier par la suite. Mais encore une fois, il ne se plaignait pas, il se disait que la roue tournerait un jour ou l'autre, qu'il avait l'intelligence et qu'il pourrait faire de brillantes études là où ses anciens camarades ne pourront pas aller. Et c'est ce qui arriva, il obtient son certificat de fin d'études un an en avance et partis à l'université pour suivre des études de médecine.

Des cris et des paires de chaussures volèrent à travers l'appartement. « C'est la deuxième fois, qu'est-ce qui ne vas pas avec moi ? » Emrys n'écoutait pas, il était concentré sur ses leçons, il devait préparer un examen et le chaos qui régnait chez lui, ne l'aidait pas beaucoup, cependant il ne voulait pas rentrer dans une énième discussion avec sa femme. « Emrys, tu ne m'écoutes même pas. J'apprécie ton soutien. » Emrys leva les yeux aux ciel mais ne répondit rien à cette remarque, il continua de prétendre qu'il étudiait. Emrys avait rencontré Lexie deux ans auparavant, si la jeune femme était de suite tombé sous le charme du futur médecin, il n'en était rien pour Emrys qui voyait ces avances comme une blague - le genre de blague dont il était victime au lycée - mais le temps passa et Lexie se montra de plus en plus pressante, et c'est lors d'une soirée qu'Emrys succomba. Dès lors il tomba rapidement fou amoureux de la belle, ils emménagèrent ensemble seulement deux mois après leur rencontre et Lexie tomba enceinte quelques mois après. Ils vivaient heureux, pour Emrys c'était la première fois qu'il avait quelqu'un avec qui il pouvait partager des choses - il n'avait tant d'amis que ça, et ses parents n'étaient pas du genre attentifs à lui - malheureusement Lexie fit une fausse couche et les ennuis commencèrent. Emrys restait focaliser sur ses études de médecine, et Lexie le lui reprochait. Par amour pour cette femme, Emrys aurait tout fait sauf négliger ses études, c'était son objectif, devenir pédiatre et Lexie n'était qu'un immense bonus dans sa vie. Elle tomba une nouvelle fois enceinte et refit une fausse couche, et l'ambiance chez le couple était devenue invivable. « J'ai reçu ma mutation pour Hillsboro, on déménage dans un mois.» « Tu déménages tout seul, je ne viens pas avec toi. » Seulement dix semaines qu'il avait son diplôme en poche, et sa mutation à Hillsboro était pour lui, une manière de recommencer de zéro avec sa femme, d'enfin prendre le temps de s'occuper d'elle et de la placer en priorité, elle et leur future famille. Mais à présent, ça ne voulait plus rien dire, il allait partir à Hillsboro tout seul, quitter Portland - la ville dans laquelle il avait toujours vécu - et surtout il perdait la seule femme qui n'avait jamais poser les yeux sur lui, et leurs cinq années de vie commune défilèrent devant ses yeux. Il ne s'était pas occupée d'elle lorsqu'elle avait besoin de lui, il l'avait laissé tomber au profit de ses études et aujourd'hui elle le quittait mais il ne blâmait qu'elle. Elle était l'échec de leur relation, elle n'avait pas réussit à garder leurs enfants, il aurait dû se sentir responsable mais non, elle était l'erreur de sa vie.

La vie à Hillsboro était très différente de celle de Portland. Ici il pouvait être un tout autre homme, il n'était plus l'enfant bouc émissaire ou bien même l'étudiant acharné de devoirs, non ici il était le Docteur McCoy et relativement bien apprécié et respecté pour son travail. Voilà de ça quatre ans qu'il avait été muté ici et même si installation avait été difficile - loin de sa mère et de ses repères - Emrys avait pris ses marques peu à peu. Il était beaucoup plus sociable qu'il ne l'avait jamais été à Portland, il sortait beaucoup et avait réussit à se faire des amis, et puis il avait réussis à oublier la première femme de sa vie...« C'est mon premier stage en pédiatrie. » « Vous êtes ma première stagiaire. » « ça me donne droit à des privilèges alors ? » Lorsqu'il avait rencontré Mia, il n'avait pas eu une super impression, la demoiselle était très sûre d'elle et ressemblait beaucoup aux filles qui avaient tant de fois humilié Emrys au lycée, si bien qu'il se montrait assez froid et sec avec la jeune femme - peut-être même trop - « J'arrête. » « Je vous demande pardon ?» « Vous êtes un très bon docteur et j'admire votre travail auprès des enfants, mais de toute évidence vous avez une dent contre moi et... » Il l'avait embrassé, comme ça sans raison et sans le prémédité. C'était la première fois que quelqu'un le complimentait sur son boulot -la chose la plus importante de sa vie- peut-être avait-ce été le déclencheur, quoiqu'il en soit il l'avait embrassée et l'image qu'il avait d'elle changea tout à coup. Il aurait aimé la revoir, l'inviter à sortir, la connaître d'avantage mais devant les yeux brillants de la jeune fille, il repensa à Lexie et au fiasco qu'avait été sa première relation et il accepta l'arrêt de stage de Mia. Depuis ce jour, Emrys croise de temps en temps Mia à l'hôpital mais il peut sentir l'hostilité de la jeune femme, et il comprend mais quelque part cette situation le gêne.